- SÃO TOMÉ ET PRINCIPE - Actualité (1990-1996)
- SÃO TOMÉ ET PRINCIPE - Actualité (1990-1996) P align=centerRépublique démocratique de São Tomé et PrincipeL’effondrement du bloc de l’Est et la pauvreté du pays provoquent la fin du parti unique, le Mouvement de libération de São Tomé et Principe (M.L.S.T.P.). Le 22 août 1990, une nouvelle Constitution instaurant le multipartisme est adoptée par référendum (72 p. 100 de oui). Aux élections législatives de janvier 1991, les premières élections libres, le Parti de la convergence démocratique-Groupe de réflexion (P.C.D.-G.R., centre) obtient 54,37 p. 100 des voix et 33 sièges contre 21 pour le M.L.S.T.P. Le 3 mars, Miguel Trovoada est élu président avec 81 p. 100 des voix. Il succède à Manuel Pinto da Costa, qui était au pouvoir depuis l’indépendance en 1975 et ne se représentait pas.En avril 1992, M. Trovoada renvoie Daniel Lima dos Santos Daio. Premier ministre depuis janvier 1991, D. Daio avait critiqué le président et s’était rendu impopulaire en appliquant la politique d’austérité économique demandée par le F.M.I. et la Banque mondiale. Après la formation en mai d’un nouveau cabinet par Norberto José d’Alva Costa Alegre, une conférence des donateurs se tient en juillet à Genève, et la Banque mondiale promet de nouvelles aides. Depuis 1991, le dobra a perdu près de 80 p. 100 de sa valeur.Battu aux élections régionales de 1993, le P.C.D.-G.R. retrouve une certaine popularité en distribuant les terres collectivisées et en accordant une hausse des salaires de 30 p. 100.Un conflit opposant le président Trovoada et le P.C.D.-G.R. aboutit au renvoi du Premier ministre, le 4 juillet 1994, et à la dissolution de l’Assemblée, le 11. Le 2 octobre, les élections législatives anticipées ramènent au pouvoir le M.L.S.T.P. Carlos da Graça est nommé Premier ministre. Le 15 août 1995, un coup d’État militaire sans effusion de sang dépose le président Trovoada. Le 21, sous la pression des bailleurs de fonds de l’archipel et devant la résistance de la classe politique, les putschistes rendent le pouvoir. En octobre, les principaux partis politiques se prononcent en faveur de l’organisation d’une conférence nationale.Le 21 juillet 1996, le président Trovoada est réélu à la tête de l’État.
Encyclopédie Universelle. 2012.